Ouvert sur la ville

Le collège Levi Strauss questionne l’identité et l’inscription d’un collège dans la ville, le collège étant l’expression d’un apprentissage avant d’être l’expression d’une architecture, le projet fait écho aux anciens collèges urbains et déploie une force protectrice et sereine. Il se veut avant tout contextuel dans sa forme urbaine et dans sa matérialité, par l’emploi de la brique, qui domine le paysage et par une relecture contemporaine des façades décoratives du quartier Vauban qui utilisent la brique de couleur depuis longtemps. Ici la brique, unique matériau de façade, fabrique trois strates qui glissent en douceur les unes au-dessus des autres, formant ainsi auvent ou fenêtres urbaines, l’absence d’angle droit adoucit l’édifice et crée les continuités visuelles entre chaque séquence. Le collège s’adapte aux échelles du contexte et à l’ensoleillement pour proposer différents niveaux de porosité sur l’espace public dans un jeu permanent d’ouverture et de protection. La circulation des enfants entre la cour et les étages est mise en scène sur le parvis par un escalier hélicoïdale suspendu, le préau s’ouvre généreusement à la rue derrière un écran de verre, la salle de sport dialogue avec sa place par l’intermédiaire d’une baie de 40 mètres, la demi-pension et les aires sportives s’ouvrent sur le jardin et les maisons, destinées au personnel enseignant, s’inscrivent discrètement dans le tissu urbain.